Quelle que soit leur beauté, les tatouages sont les témoins d’un phénomène de mode, de la manifestation d’un désir d’originalité ou le reflet d’une forme de marginalité. Ils peuvent être aussi la conséquence d’un traumatisme contre une surface qui peut aussi tatouer accidentellement la peau (goudron par exemple).
Leur caractère définitif peut susciter un sentiment de lassitude ou occasionner une gêne pour la vie sociale.
Mécanismes d’action de laser :
Comme la peau n’est pas capable de résorber de trop grosses molécules de pigment, le laser va, par un effet photo-acoustique, les fractionner pour les rendre digérables par les cellules de la peau. On privilégie l’usage d’un laser déclenché (Q-switched) Nd-YAG qui a cet effet singulier. A cet égard, on évite si possible les dermabrasions mécaniques ou les lasers ablatifs qui peuvent laisser une trace plus blanche ou pire la chirurgie d’exérèse s’il s’agit d’une grande surface.
Déroulement du traitement :
- Les yeux sont protégés obligatoirement par la mise en place de lunettes adaptées ou de coques protectrices.
- Pour obtenir un détatouage complet, plusieurs séances sont nécessaires, espacées d’au moins deux mois afin de laisser la peau se reposer et là encore limiter le risque de cicatrices blanches.
- Le nombre total de séances s’établissent en moyenne entre 3 et 10 en fonction de la densité du pigment, de sa profondeur et des couleurs utilisées. En moyenne : 4 à 5 passages pour un tatouage amateur et 6 à 12 traitements pour des tatouages professionnels trop saturés en pigment.
- Certaines couleurs, comme le vert et le bleu turquoise sont difficiles à faire complètement disparaître.
- L’effacement des tatouages dit permanents pour rehausser un ourlet de lèvre, agrandir artificiellement un sourcil ou souligner un bord de paupière peut se faire également par ces lasers mais avec un noircissement majoré au début ce qui peut parfois faire conseiller l’usage d’un laser ablatif doux avec des séances répétées.
- Le détatouage est un peu plus douloureux que le tatouage, la douleur ressentie se dissipant très rapidement après la fin de la séance. Dans certains cas, le médecin prescrira préalablement l’emploi d’une crème anesthésiante.
Les effets attendus et inattendus :
Le passage du faisceau laser provoque un blanchiment ou un saignement puis un œdème temporaire de la zone traitée.
Des pansements gras ou des crèmes cicatrisantes peuvent être conseillés ensuite pour réduire la formation de croûtes.
La cicatrisation se produit en une à deux semaines.
Il faut éviter à tout prix, d’avoir le fantôme hypochromique de l’ancien tatouage…et donc savoir être patient.
Une hyperpigmentation transitoire post-inflammatoire peut survenir surtout si la protection solaire après la séance n’est pas rigoureuse.
Une brûlure avec bulles suivies de croûtes qui se décollent en quelques jours est possible. La cicatrisation est alors plus longue et nécessitent les soins du praticien qu’il faut revoir pour ne pas vous inquiéter.